Renforcement des capacités des femmes
Développer des mécanismes afin que les rares filles qui s'engagent dans les études scientifiques et technologiques puissent trouver un emploi permanent pour la vie et comme soutien pour accomplir leur rêve dans un environnement où les étudiants ne bénéficient de bourse pour leurs études supérieures.
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Contexte du projet
La formation des étudiants dans les écoles de formation et les universités n’est pas suffisante pour faire de l’étudiant un acteur immédiat du développement aussi bien en tant qu’employé que promoteur d’entreprises. Cette insuffisance est caractérisée par une formation pratique/technologique incomplète aussi bien sur les éléments fondamentaux de la formation pratique que sur la prise en compte des équipements technologiques qui sont rencontrés dans les environnements professionnels ou couramment utilisés dans l’environnement immédiat de ces étudiants. Par exemple, pour une formation en mécanique-automobile, une meilleure formation exige que les apprenants aient à leur disposition des automobiles sur lesquelles ils doivent peaufiner la formation pratique et qu’ils fassent des stages dans des entreprises spécialisées qui leur donnent la formation adaptée à l’environnement professionnel. Pour une formation en maintenance électronique, les laboratoires de formation devraient disposer d’un éventail d’appareils électroniques courants, donc à fort appel des spécialistes de la maintenance.
Enfin, la plupart des étudiants sont formés pour être des employés.
Or avec la croissance des effectifs et le nombre limité des entreprises (qui d’ailleurs doutent des compétences des étudiants), près de 80% des étudiants formés, même dans des filières dites technologiques, ne trouvent pas d’emploi ou bien sont souvent mal payés ou travaillent dans l’informel alors qu’ils pouvaient créer des entreprises florissantes (et par moments à moindre coût). Malgré la volonté des responsables des structures de formation, ces handicaps restent présents.
Dans un tel contexte de concurrence pendant la formation ou après la formation, les filles sont le plus souvent écartées. En effet, pendant la formation, il y a une concurrence déguisée qui ne permet pas aux filles de bien se former. Par exemple dans les laboratoires, le nombre limité des postes de travail et la retenue habituelle des filles face au comportement vif des garçons les poussent à observer les garçons conduire les manipulations au sein des groupes larges par poste de travail (quand cette conduite est possible). Dans la phase de la recherche de l’emploi, les filles peuvent aussi être marginalisées à cause de différentes contraintes.
Il faut aussi remarquer que de manière générale, le taux de chômage est très élevé parmi les diplômés camerounais. Ce taux de chômage est plus élevé chez les filles. En effet, de nombreuses filles titulaires d’un baccalauréat sont incapables de continuer avec des études par manque de moyens ou par peur du risque de l’inconnu. D’autres ont aussi la volonté de fonder leur famille, beaucoup plus tôt que les hommes (pression sociale, mais aussi naturelle). Par conséquent, de nombreuses filles, ayant réalisé leur formation scolaire dans des conditions souvent plus difficiles que leurs camarades garçons, se retrouvent sans emploi à la fin de leur formation. Dans certains milieux sociaux, on a remarqué que ce chômage des filles scolarisées pousse certains parents à revenir vers des comportements que l’on croyait disparus : à savoir confiner leur fille seulement dans le rôle d’épouse. Il nous semble donc urgent de penser à des formations de très courte durée afin de renforcer les capacités pratiques et entrepreneuriales des filles et jeunes scolarisées dans les secteurs technologiques. Songer aussi à des secteurs qui exigent moins de moyens financiers pour créer une entreprise personnelle.
Notre ambition n’est pas de limiter les filles qui ont l’ambition de faire des études de très haut niveau. Au contraire. En effet, les apprenantes doivent être titulaires d’au moins un baccalauréat scientifique ou technique. Elles pourront continuer avec les études universitaires en étant en même temps travailleuse ou chef d’entreprises. Il s’agit d’une orientation importante car les étudiants n’ont pas de bourse au Cameroun (situation triste qui pousse de nombreuses filles très brillantes à abandonner leurs études).
A propos du projet
- Objectifs de notre projet
Pour apporter une solution aux des problèmes sus-évoqués, notre projet vise à donner des formations de courte durée pour renforcer les capacités et aptitudes technologiques pratiques des filles/femmes sorties des écoles professionnelles. Ces formations vont rendre l’apprenant immédiatement opérationnel dans le domaine des services technologiques à très forte demande et surtout former à l’entreprenariat et l’accompagner dans les dédales administratifs de création d’entreprises dans des secteurs où l’investissement initial est à faible coût. C’est notamment le cas de la maintenance des ordinateurs. Le renforcement est accompagné par un module de formation très important qui porte sur l’entreprenariat avec pour but ultime d’amener la personne formée à créer son entreprise (nous accompagnons ces apprenants dans le montage et le suivi administratif de leur dossier de création d’entreprises).
- Emploi pour les personnes formées
Notre objectif majeur est d’amener les apprenantes à devenir propriétaires d’entreprises. Pour cela, nous visons des formations qui permettent de résoudre les besoins les plus courants dans le cadre d’une entreprise personnelle ou comme employé dans l’entreprise d’un tiers.
Le marché disponible pour notre package en renforcement des capacités technologiques pratiques est large. Le nombre d’ordinateurs et de téléphones portables va croissant au Cameroun. Pour celui qui connaît la ville de Yaoundé, il se rendra compte que l’Avenue Kennedy foisonne des milliers de techniciens de maintenance des équipements informatiques et téléphoniques qui exercent pour la plupart dans un cadre informel (et souvent de formation douteuse). Une enquête menée auprès de ces techniciens de rue indique qu’il est rare qu’il rentre avec moins de 7, 63 Euro par jour ; soit en moyenne 198,30 Euro par mois (en excluant les dimanches). Certains ont même des recettes allant jusqu’à 38,14 Euro par jour (soit 991,50 Euro par mois). Ceux qui associent à leur activité de maintenance la vente des équipements informatiques et téléphoniques peuvent avoir un revenu mensuel atteignant 1525,30 Euro. Ce qui correspond au salaire de 4 fonctionnaires de la plus grande catégorie des fonctionnaires camerounais.
Une telle activité est florissante dans de nombreux quartiers de la ville, mais également dans d’autres villes du Cameroun.
- Durée et coût de la formation
La formation comportera donc deux modules que sont la maintenance matérielle des ordinateurs et la formation à la création de l'entreprise.
La durée de formation du module maintenance des ordinateurs est de 100 h dont 60 h de travail avec l’enseignant et 40 h de travail personnel avec présentation d’un rapport.
Pour le module portant sur l'entreprenariat et la création des entreprises, une durée de 20 h de formation est nécessaire.
Le succès de cette première édition de la formation de dix (10) filles et jeunes femmes et la publicité qui s’en suivra, nous envisageons organiser chaque semestre des formations identiques et de les étendre à d’autres secteurs à fort potentiel d’auto-emploi. Nous parviendrons ainsi à renforcer le volet service de formation professionnelle de l’entreprise Sci-tech Services. En effet Sci-Tech Services (www.sci-tech-services.com) porteuse du projet est une entreprise qui travaille de prestations de services scientifiques/technologiques. Cette entreprise à l’ambition de développer des formations professionnelles de très courte durée et de renforcement des capacités pour les jeunes diplômés en recherche d’emploi, mais limités par une formation technologique insuffisante ou inappropriée au marché de l’emploi.
Le coût total de la formation est de 5113,4 Euro (voir détails dans le tableau de financement).
Le porteur de projet
Le projet est porté par M. Woafo Paul, enseignant d'université et fondateur du centre scientifique Sci-Tech Services (www.sci-tech-services.com) au sein de laquelle le projet sera réalisé. Le porteur a un expérience de 26 ans dans l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le domaine de la physique et de ses applications. En plus, à travers des organisations scientifiques, il a participé au renforcement des capacités de nombreux scientifiques. Cette expérience lui a permis de noter les insuffisances de formation expérimentale et technologique des étudiants et plus particulièrement des filles. C'est conscient de ce fait qu'en plus des actions menées dans le milieu professionnel et des organisations scientifiques, il a créé de 2013 le centre scientifique Sci-Tech Services dont les activités portent sur le renforcement des capacités des étudiants en cours de formation et la recherche-développement. Plus de détails, visiter le site www.sci-tech-services ou le site des activités professionnelles www.lamsebp.org. Il sera secondé dans la réalisation du projet par Mlle MAGNE Vanessa Christelle, gérante du Centre Sci-Tech Services.
Nos besoins
Pour une telle formation, nous aurons besoin de mieux définir le business plan.
Nous allons avoir besoin de :
- Personnes ayant des compétences en COMPTABILITÉ
- Personnes ayant des compétences en FINANCE
- Personnes ayant de l'expérience dans le milieu de la distribution
- Personnes désireuses de rejoindre le projet
Impact Social
10 personnes soutenues
Faq
1- Y-a-t-il un marché effectif pour les femmes qui recevront cette formation?
Oui, comme indiqué dans la description du projet, la réparation physique des appareils électroniques (ordinateurs et téléphones) est un marché qui permet à un bon technicien de gagner un salaire supérieur à la moyenne des salaires des agents du service public.