Centre de formation et de placement de gens de maison

Nelson Mandela disait que l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde. Il est opportun aujourd'hui d'éduquer, de former et d'inserer celles qu'on appelle au Sénégal les femmes de ménage ou bonnes qui vivent et travaillent parfois dans une situation précaire. Parce qu'elles sont souvent analphabètes, non instruites et pauvres, elles sont obligées d'accepter tout travail qui leur fournirait un minimum de salaire, quitte à s'assoir sur leur dignité et leur honneur. Il est temps de professionaliser ce métier en formant ces femmes aux travaux de maison afin qu'elles puissent aspirer à plus de droits et de sécurité dans leur travail. L'émancipation et le développement passe par l'éducation et la formation. La classe moyenne étant en forte expension dans ce pays considéré comme un futur eldorado, de plus en plus de gens issus de cette classe là auront besoin de gouvernantes, de femmes de maison de confiance et de métier. 

Je souhaiterai mettre sur pied un centre professionnel de formation et de placement de personnel de maison et de restauration HORECA (hôtel, restaurant, café). Le contexte actuel s’y prête parfaitement. Avec l’explosion d’une forte classe moyenne, il y a de plus en plus de famille employeurs en demande et très exigeantes quant à la qualité du service offert. Ce métier de domestique au Sénégal et surtout à Dakar reste très précaire, informel, très sous rémunéré et où les femmes sont largement surexploitées. Elles sont parfois victimes de maltraitance, du non respect de leurs droits, de mauvaises conditions de travail, de licenciements abusifs. Quant aux employeurs, leurs griefs sont nombreux et tournent autour de l’incompétence des domestiques, de leur instabilité, de leur manque de professionnalisme et j’en passe.

Mon objectif est donc de lancer une activité pour professionnaliser le secteur avec un centre de formation et de placement où les femmes pourront acquérir les compétences nécessaires à la tenue d’un domicile et être par la suite placées en mission dans des foyers selon le principe de l’intérim tel que nous le connaissons en Europe avec tout le respect de leurs droits administratifs, sociaux et du travail. Des agences de placement existent déjà mais il n’y aucun centre de formation ni de secrétariat social chargé des droits des travailleuses.

Le projet consiste en la création d'un centre de formation socio professionel d'éducation parmanente, de cohésion sociale, de type nouveau, consacré dans un premier temps aux femmes qui postulent à travailler comme gens de maison, et inclura dans un deuxiéme temps, des jeunes garçons et des hommes et s'élargira à d'autres métiers tels que la menuiserie, la décoration d'intérieur, la gestion, l'entrepreunaraiat. De type nouveau, car il s'agira ici de former, d'enseigner et d'éduquer et ensuite d'insérer professionellement dans les maisons demanderesses. L'objectif est de leur apprendre le métier de gens de maison, d'abord en les alphabétisant un minimum, ensuite en les formant à l'hygiène, à la restauration, à l'accueil, au service, au nettoyage, à l'écologie, au recyclage de déchet, à la puériculture, bref, à tout ce qui concerne la gestion d'une demeure. La nouveauté dans ce projet sera la création dans ce centre, d'une agence d'intérim permettant à cours terme de placer ces femmes dans des maisons. L'agence leur garantira la sécurité sociale, un salaire minimum, une couverture santé, un droit à une pension de retraite, aux allocations familiales.

- Je vais d’abord rassembler quelques femmes déjà recensées dans un endroit déjà prévu et les former au métier avant de leur trouver du travail dans des foyers.

- Il y aura une formation théorique et une formation pratique avec de la logistique présente dans le centre, afin de leur donner les compétences nécessaires pour satisfaire au métier de personnel de maison. 

- Viendra ensuite la phase de placement quand elles auront acquis le bagage nécessaire.

- Il sera aussi créé un restaurant social où les apprenantes mettront en pratique leurs formations culinaires en proposant des plats à prix modique et dont les revenus permettront de pérenniser la viabilité du centre.

Le point le plus important reste la formalisation du métier qui est mon cheval de bataille. Ces femmes doivent avoir une sécurité sociale, une couverture maladie, une mutuelle et un droit à une pension de retraite. En marge du centre de formation, sera créé un secrétariat social qui se chargera de donner à ces femmes tous les droits inhérents à leur travail et à leur condition (congés payés, assurance maladie etc...)

Nous assurerons ensuite le suivi par rapport aux familles employeurs et serons les interlocuteurs privilégiés.

Je suis Samira Lamsouguer, 48 ans, travailleuse sociale de formation, formatrice en français langue étrangère (FLE), coordinatrice de projets de cohésion sociale et intergénérationnelle, Maître d'hôtel avec 35 ans d'expérience dans l'HORECA (hôtels, restaurants, cafés, brasserie), grosse expérience en hygiène, sécurité, qualité (HACCP) et recyclage dans le secteur. je me propose dans ce projet de mettre mon savoir faire, mes acquis, mes expériences au profit de cette catégorie de personnes que j'ai eu reguliérement à cotoyer, lors de mes différent séjours au sénégal et qui m'ont profondément touché, tant dans la précarité de leurs métiers que de l'exploitation dont elles sont souvent victimes.

Je souhaiterai par l'intermédiaire de ce projet les rendre autonomes afin qu'elle acquièrent de l'expérience pour ouvrir d'autres agences sociales qu'elles géreront elles mêmes.

Mon projet est vaste et j'aimerai former tant les hommes que les femmes et valoriser les métiers professionnels et former de bons et bonnes ouvriers(es). Pour cela je ferai appel à des personnes pensionnées pour m'aider à les former, j'ai constaté aussi que beaucoup de personnes voulaient partager leur savoir, ça leurs permet d'avoir toujours une activité. 

L'intérgenérationnel crée du lien, les personnes âgées se sentent encore utiles et moins seules.

Mon expérience professionnelle au sein d'un association du nom de Samenlivingsopbouw( bien vivre ensemble) m'a permise d'être confrontée à des professionnels de divers métiers qui tombent facilement dans la dépression, car ils n'ont pas bien préparer leur retraite. Cette expérience m'a aussi permise de travailler avec des adultes, des enfants, des adolescents, de créer des projets de cohésion social, d'éducation pérmanante, de travailler la participation citoyenne des habitants, sensibilisation à l'écologie, à la santé; création de potager urbains,

L'intérgenérationnel crée du lien, les personnes âgées se sentent encore utiles et moins seules.

Mes nombreux voyages aux sénégal, mes échanges culturels et sociaux, notre aide apportée aux centre de Pikine il y a quelques

années, m'ont fort sensibilisée car j'y ai rencontré beaucoup de jeunes filles mères livrées à elles mêmes sans aucune formation.

Depuis toute jeune le métier de la restauration m'a toujours attiré, j'ai travaillé dans plusieurs maisons et mon instalation à Lyon, la ville gastronomique par excellence m'a permise d'aquérir encore plus d'expérience dans le domaine.